jeudi 3 février 2011

Nouvel an chinois 2011

A partir du 3 février 2011 et jusqu'à 22 janvier 2012, le Chat succède au Tigre. Encore un félin, excepté que celui-ci nous promet une année plus calme que la précédente. Une page se tourne, les perspectives d'avenir sont réjouissantes. Le Chat aime la douceur, l'art, et les échanges conviviaux. Retour aux relations basées sur la confiance et aux projets créatifs. Le Chat nous encourage à prendre des initiatives, tant côté coeur que dans le travail. Il retombe toujours sur ses pattes. Le monde appartient aux personnes audacieuses et débrouillardes. Cramponnez-vous à votre destin, créez votre propre entreprise en veillant à vous entourer de personnes expérimentées. La jeunesse revient sur le devant de la scène. Elle met l'accent sur l'innovation et cultive sa soif de liberté. Le Chat aime la justice. Des réformes peuvent être engagées dans les affaires sociales ou pour réguler la finance internationale. Joie de vivre en famille, le dialogue permet de dissiper les malentendus. Seul bémol : un manque d'autorité qui peut inciter à la paresse. Le Chat n'aime pas donner des ordres. S'il veut que l'on suive la règle, il doit, non seulement la fixer, mais veiller à ce qu'elle soit appliquée.


Miroslav Mecir, à 21 printemps, s’était déjà taillé une réputation de bête noire des lifteurs nordiques, ou plus prosaïquement de « bouffeur de Suédois ». Les Jarryd, Sundström, Nyström, Wilander, Pernfors, ou encore l’hallucinant Kent Carlsson, la liste est longue de ces scandinaves accrochés au tableau de chasse du stratège de l’Est. Ces coups d’éclats lui permirent dès lors d’intégrer le Top 10.
Surnommé par les chroniqueurs de l’époque « le chat », rapport à ses coups de pattes feutrés mais décisifs, et aussi à son jeu de jambes exceptionnel et son coup d’oeil ... félin. Mecir ne se déplaçait pas sur le court, il glissait...
Doté d’un service de vielle rombière anglaise arthritique en fin de vie, il parvenait néammoins, à force de coups à plat, d’angles, de décalages et de contrepieds, à écoeurer nombre de ses adversaires par sa façon de les mettre à 3 mètres de la balle sans avoir l’air de forcer quand eux devaient transpirer comme des malades pour frapper leurs lifts.
Quand il arrivait sur un court de tennis, il avait toujours plus ou moins l’air de sortir de son lit. Les cheveux en pétard, l’oeil vitreux, il posait son sac, et rien, absolument rien ne laissait présager de ce qu’il était capable de faire ensuite.
C’est à l’US Open 86, qu’il se révèle définitivement au grand public. Il va confirmer sa réputation de bourreau des Vikings en alignant successivement Wilander et Nystrom. En demi il bat Becker en 5 manches. Mais il se fait sévèrement ramasser en finale par le roi Ivan, tenant du titre. Son compatriote est déjà sa principale bête noire, et ça ne fait que commencer.
1987 sera la grande année du « chat » : 6 victoires en tournoi, dont Key Biscayne, qui passe pour être à l’époque le « 5e grand chelem »), et où il bat Lendl pour la seule fois de sa carrière. Mais sur la terre battue de Roland Garros, où il atteint la demi-finale sans perdre un seul set, Ivan le Terrible sera à nouveau intraitable: trois petits sets, une fois de plus.
Il finit cette année 87 à la 6e place à l’ATP. En bref, Mecir à ce moment-là, est, à 23 ans, un grand espoir du tennis. Son talent est immense, déroutant, on attend qu’il confirme.
Mais dès 1988, des problèmes de dos l’empêchent de jouer une partie de la saison, et notamment à Melbourne et à la Porte d’Auteuil. A Wimbledon, il sort sèchement Wilander (et sera le seul, cette année-là, à battre Mats en grand chelem). Puis vient ce sommet esthétique insurpassable du tennis, ce grand moment qui restera à jamais dans les souvenirs des téléspectateur comme un des plus beaux matches jamais joués. On veut bien sûr parler de cette demi-finale Edberg / Mecir à Wimbledon 88.
Rarement on a vu un tel festival de retours gagnants, de passings croisés ou décroisés, notamment en revers à deux mains, avec des angles plus incroyables les uns que les autres, que lors de ce match que le grand Stefan a fini par gagner en imposant sa phénoménale présence à la volée à un Mecir fatigué. Mais qui se souvient que le slovaque avait mené deux sets à rien et était aux portes de la finale? 
La fin de sa carrière sera faite de hauts et de bas, grevée par cette blessure dorsale récurrente qui, vraisemblablement, l’handicapait au service. Une dernière fois, Lendl va lui barrer la route du titre en finale de l’Australian 89. La bête noire, décidément.
En 1990 à Wimbledon, il perd à nouveau contre Edberg au 2e tour. Ce sera son dernier match. Il arrête le tennis, à 26 ans à peine.
Que reste-t-il, vingt ans après, de ce joueur atypique, polyvalent, multi-surface? Eh bien un titre olympique, à jamais gravé dans les tablettes, à Séoul en 88 pour la Tchécoslovaquie. Reste surtout le souvenir d’un joueur qui, avec un physique plus solide et un mental plus constant, aurait pu être un des grands du tennis.

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